Peinture et poterie à Vendeuvre.

Publié le par Petits potins_10

La commune de Vendeuvre organisait  au printemps une double exposition.

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D’une part un hommage à Georges Bourgin, peintre des Riceys et  d’autre part des vitrines consacrées à l’art de la poterie si vivant autrefois dans la région. Jacky Depoix et Rodolphe Touch en retracèrent l’histoire et la signification lors d’une conférence.  (« Sols de Champagne, images du pouvoir ») Marie France Solignac de L’Académie Troyenne d’études cartophiles présentait pour sa part une conférence et une brochure consacrées peintre riceton.  (ATEC. 10 rue Lucien Planson 10000 Troyes. N° 152. 10 €).

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Elle notait déjà dans le n°48 de la Vie en Champagne quelques éléments biographiques :

« Georges Bourgin naît aux Riceys en 1866. Son père, Joseph Emile Bourgin, est originaire de Mussy-sur-Seine où il est né le 24 avril 1837. Il pratique la profession de perruquier barbier. Sa mère, Thérèse Célestine Barthélémy, est née aux Riceys le 15 décembre 1844. Elle exerce pendant un temps la fonction de fille de confiance dans une famille bourgeoise troyenne du quartier de la cathédrale. Le couple se marie le 24 avril 1865 et s'installe aux Riceys où Joseph ouvre un salon de coiffure. Un seul enfant naîtra de leur union, le petit Georges Emile, qui voit le jour aux Riceys, plus précisément à Ricey-Haute-Rive, le 9 janvier 1866.

Il fréquente l'école primaire où il semble qu'il montre davantage d'aptitudes au dessin. … A l'âge de 10 ans, il quitte l'école et entreprend son apprentissage de coiffeur auprès de son père, mais il désire plus que tout mener des études de dessin… des études qu'il entreprend avant 1886. Georges Bourgin, peintre de qualité, mais assez méconnu, exerça ses talents à la Sainterie de 1900 à 1906… »

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 Ce passage assez bref dans la vie du peintre n’épuisera heureusement pas son inspiration. Marie France Solignac a établi un catalogue très précis de ses œuvres, de la première exposition en 1898 jusqu’à la rétrospective de la Société artistique en 1938. Georges Bourgin n’eut pas la célébrité de nombre de ses contemporains. Il sut cependant donner un relief estimable à sa petite patrie et devenir « le peintre des fleurs ».

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La question des « arts du feu » et en particulier du travail de la terre occupe on le sait de longue date nombre de responsables ou d’amateurs du Vendeuvrois, unis notamment dans l’association ARTHO http://www.artho.fr/.

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 Le maire de la commune, M. Ruelle, lors de son allocution, promit qu’un projet concernant la sainterie finirait par voir le jour. En attendant, quelques collectionneurs particuliers avaient bien voulu confier des pièces rares aux organisateurs. Vases ou objets usuels, figures gracieuses provenant de la Guillotière, Vendeuvre, Amance, Mathaux ou Radonvilliers.

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Certaines pièces trahissaient l’influence alsacienne si forte on le sait dans la production locale.

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L’espace consacré aux carreaux vernissés renvoyait à d’autres pratiques. Pavages des églises ou des abbayes affirment les symboles du pouvoir ecclésiastique et seigneurial.

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La presse locale rappela que « Pour Jean-Luc Dubray, président de la commission culture, coorganisateur de l'exposition avec J.-P. Richard et de nombreux bénévoles, cette aventure culturelle n'aurait pu être réalisée sans l'aide et le soutien des services techniques et administratifs de la mairie et de l'implication des nombreux collectionneurs »

On aura noté également la présence de Dominique Voix, conseiller général, et de René Gaudot, maire de Bar sur Aube.


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